C’est cadeau ! 
Les 8 ÉTAPES incontournables qui te permettent de porter secours à un blessé en montagne
Pourquoi vous ne devriez pas utiliser, en montagne, une trousse de secours toute faite ?
Dans tous nos fonds de sac il y a une trousse de secours pour aller en montagne. Vous avez donc été nombreux à me demander ce qu’il faut mettre dedans. Je me suis demandé si les trousses de secours toutes faites vendues dans les grands magasins de sport étaient suffisantes pour aller en montagne.
Je me suis notamment demandé : Est-ce qu’il y a de quoi gérer les urgences vitales dans ces trousses ? Qu’y a-t-il dedans pour gérer une hémorragie ? une inconscience ? un arrêt cardiaque ? ou une hypothermie ?
Pour écrire cet article, j’ai pris la trousse de secours la plus complète du plus grand magasin de sport Français : Décathlon. Et je l’ai comparé avec la mienne, que j’ai faite sur mesure pour répondre au mieux à mes besoins en montagne. Voyons ensemble ce que contient la trousse de secours Décathlon et ce que vous pouvez rajouter pour avoir la trousse de secours la plus adaptée en montagne.
Le premier problème qui tue c’est l’hémorragie
Pour gérer une hémorragie, il faut comprimer la plaie. En un mot : il faut boucher la fuite.
Pour ça dans la trousse décathlon on a :
- Des compresses de gaz,
- Une bande élastique cohésive (elle s’agrippe a elle-même)
- Une bande de crêpe.
C’est à mon sens trop juste. Ça te permet de faire un pansement compressif, mais ce n’est pas le plus efficace. Pour gérer une plaie hémorragique profondes et peu large, Décathlon a mis des bandes adhésives pour suture. C’est un excellent produit pour les fermer. J’en ai également dans ma trousse.
De mon côté, je rajoute dans ma trousse :
- Un pansement compressif d’urgence, c’est le moyen le plus simple et le plus efficace de comprimer une hémorragie. Le plus gros avantage de ce pansement c’est que tu peux le poser seul.
- Une bande élastique autocollante. Car c’est plus polyvalent qu’une bande cohésive.
- Un garrot ou de quoi le faire, en cas d’hémorragie avec objet (os, broche à glace…).
Cf Comment faire un garrot avec une sangle et un mousqueton.
La deuxième urgence vitale à gérer c’est l’absence de respiration
La procédure enseignée en France est la réanimation cardio pulmonaire et pour ça il n’y a pas besoin de matériel. Donc ni Décathlon ni moi n’en n’avons mis.
Le troisième problème qui tue en montagne c’est l’inconscience
Si la personne respire et n’a pas de suspicion de traumatisme du dos, il faudra la mettre en position latéral de sécurité (PLS) afin d’éviter qu’elle ne vomisse dans ses poumons. Ici encore il n’y a pas besoin de matériel.
Le quatrième problème qui tue en montagne c’est l’hypothermie
C’est un problème qui arrivera forcement lors d’un accident en montagne. C’est pourquoi je ne comprends pas qu’il n’y a rien dans leur trousse de secours, pas même une couverture de survie à usage unique.
Pour moi, il est indispensable dans une trousse de secours pour aller en montagne d’avoir :
- Une couverture de survie renforcée, car les couvertures de survie à usage unique vont se déchirer très rapidement et n’auront qu’un pouvoir limité pour te protéger du froid.
- Une bougie et son briquet, car elle va te permettre de réchauffer l’atmosphère de ton abri si tu dois faire un bivouac improvisé.
- Deux chaufferettes en hiver pour te maintenir chaud pendant plusieurs heures. Il suffit de les mettre sous les aisselles ou entre les jambes.
Cf L’effets pervers de l’hypothermie chez un blessé
Se concentrer seulement sur les urgences vitales est une erreur. Dans les milieux isolés comme la montagne les petits bobos faciles à traiter vont empirer si rien n’est fait. Une ampoule pourra se dégrader en une brulure si elle n’est pas prise à temps.
C’est pourquoi il faut aussi prendre de quoi traiter les petits bobos.
Pour ce qui est de la traumatologie (entorse, luxation, fractures)
Décathlon n’a mis qu’une bande cohésive. C’est très pratique cela permet de comprimer une entorse, de limiter l’œdème local et donc de diminuer la douleur.
Cependant, je préfère partir avec :
- Une attelle modelable et une bande élastique, cela permet de faire une attelle pour quasiment toutes les articulations.
- Une bande élastique adhésive, cela permet de faire un strapping sur de nombreuses articulations.
Les petits bobos
Pour la bobologie Décathlon a prévu large. Il y a 18 pansements de différentes tailles en plus d’une bande de pansement à découper. Pour moi il y en a trop d’autant qu’il n’y a pas de pansement anti-ampoule ou de quoi soigner une brûlure.
Pour ma part, je préfère prendre 5 petits pansements et partir avec du tulle gras. C’est idéal pour soigner des brulures et des ampoules.
Les accessoires de soin indispensables dans une trousse de secours pour aller en montagne
Il est nécessaire pour réaliser des soins d’avoir plusieurs instruments en plus de tout ce que nous avons vu jusque-là.
Décathlon et moi avons fait le même choix. Nous prenons :
- Une paire de ciseaux, capable de couper les vêtements ;
- Une pince à épiler ;
- Un tire-tique, au printemps et en été ;
- Du sparadrap, ça sert à tout même à réparer tes peaux de phoque ;
- Une paire de gant de soin, pour te protéger ;
- Des lingettes désinfectantes;
- Du sérum physiologique pour rincer une plaie ou mouillé des compresses.
Le contenant est aussi important que le contenu
J’aimerai faire un zoom sur la trousse de secours en elle-même.
Par habitude je prends une trousse assez grosse mais avec une seule poche. L’avantage c’est que je peux prendre beaucoup de chose et l’encombrement est faible. L’inconvénient est qu’il est plus difficile de trouver rapidement ce que l’on cherche.
Décathlon a fait une trousse avec 4 compartiments qui se roule. Cela permet de rapidement voir ce qu’il y a dedans. Cependant elle pèsera plus lourd et sera plus encombrante.
Le prix de ce que je rajoute :
|
Nom |
Nombre |
Prix |
|
1 |
20 |
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1 |
10 |
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1 |
17 |
|
|
1 |
5 |
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1 |
26 |
|
|
2 |
2 |
|
|
1 |
0,24 |
|
|
1 |
1 |
|
|
1 |
21 |
|
|
1 |
2,30 |
|
|
Total |
104,54€ |
En préparant ta trousse de secours pour aller en montagne, prends uniquement le matériel dont tu sais te servir. Le poids est notre ennemi en montagne, il faut donc faire des choix.
Cela veut aussi dire que tu dois préparer ta trousse de secours comme tu prépares ton sac pour ta course en montagne.
Tu ne prends pas le même nombre de dégaines si tu vas faire une grande voie ou si tu vas faire une course d’arrête. Et tu ne prends pas ton sac de couchage si tu pars en montagne à la journée.
Il faut donc adapter ta trousse aux dangers qu’il y aura pendant ta sortie, au nombre de jours et de participants. Par exemple, tu peux mettre plus de compresses si tu fais une course de rocher ou mettre plus de chaufferettes lorsque tu vas faire du ski de rando.
Réadapte en permanence ta trousse.
Enfin, le matériel périme. Il faut donc que tu contrôles le contenu de ta trousse au moins 2 fois par an.
Ecrit par : Guillaume Fustier
La formation premiers secours en montagne
Apprendre à gérer un accident en montagne, et maintenir un blessé en vie en attendant que l’hélicoptère des secours arrive.
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